Le Prieuré :
Ensemble conventuel
Le Pontreau :
Construit en 1810 par le Général Jeanin dont l'épouse crée l'Association "Etoile Notre-Dame" Le Château de Picol :
Construit au XIX éme siècle dans un magnifique parc paysager. Le Château de la Grand'Cour :
Construit en 1821 par un ancien colonel de Napoléon 1er. Il a appartenu aux époux Castex dont les tombes se trouvent dans une allée des Bois de la Grand'Cour. Le Château de Cursay :
Construit au XIX éme siècle et partiellement détruit par un incendie en 1960. Le Château de la Boutière :
Construit au XIX éme siècle et mentionné au milieu du XVI éme siècle dans les archives du couvent de Lencloître.
Histoire de Lencloître
Située dans la vallée fertile de l'Envigne, dans le département de la Vienne, Lencloître est une commune qui a su préserver son patrimoine rural et religieux ainsi que son goût pour l'animation économique et le lien social. Elle bénéficie d'une situation géographique privilégiée, à mi-chemin entre le Poitou et la Touraine et à proximité des grands axes routiers. De sa tradition maraîchère, agricole, commerciale et artisanale, et d'une forte empreinte religieuse qui remonte au Moyen-Age et ressort dans son nom, elle a conservé une identité propre, résolument ouverte sur l'avenir mais authentiquement attachée à son passé.
Préhistoire
L'origine du nom
La période médiévale
Le XVIIe siècle
La Révolution de 1789
La création de la commune en 1822
Le XIXe siècle
Tableau des Maires
La préhistoire
Un passé préhistorique enfoui depuis le néolithique, avec ses pierres polies, celui de l'époque gallo-romaine, avec des tessons de poteries et pièces de monnaies, l'existence d'une voie impériale, portée sur les cartes de Cassini, la découverte, en 1973, d'une nécropole mérovingienne, datant des VIe-VIIe et VIIIe siècles.........toutes ces traces attestent de l'établissement ancien des hommes sur ces lieux...
L'origine du nom de Lencloître
Mais il suffit d'évoquer le nom de Lencloître pour comprendre que l'histoire de cette commune est liée à un passé religieux. L'étymologie l'explique, en effet, par la contraction de Les Cloîstres-en-Gironde en « Lencloître » et c'est une charte du Roi de France Eudes, datée de 893, qui donne cette terre de Gironde, auprès de la rivière de l'Envigne à l'Abbaye de Cormery dépendant de Saint-Martin de Tours.
La période médiévale
Dès le Moyen-Age, entre 1106 et 1109, le prédicateur itinérant Robert d'Arbrissel fonde, sur ce territoire, un prieuré appelé « Claustrum farundie ». La terre appartient alors au Seigneur Amery, Vicomte de Châtellerault, avec un moulin « cédé pour toujours à Dieu et à Don Robert » par un seigneur propriétaire voisin, Renaud de Piolent.
Le Prieuré dépend de l'Abbaye de Fontevrault, maison mère de l'Ordre Fontevriste, en pays Saumurois. De chaque côté s'érigent deux couvents, un pour les femmes et un pour les hommes, placé comme à Fontevrault sous les ordres de l'Abbesse Générale et des prieurés locales, une chapelle (Saint-Jean), des jardins.... L'Eglise priorale de Lencloître, actuellement église paroissiale, date du milieu du XIIe siècle.
Le lieu va accueillir prédicateurs, pélerins, moniales, Communauté religieuse et voir s'édifier jusqu'au XVe siècle le patrimoine conventuel que l'on peut encore admirer et visiter, grâce aux grands travaux de restauration récente.
Forte de cette empreinte religieuse très puissante et des richesses de l'Ordre fontevriste, la bourgade prend son essor. L'exceptionnelle fertilité de la vallée de l'Envigne favorise en outre l'activité agricole, et Lencloître s'impose, dès le XIIIème siècle, comme une place commerciale d'importance. Des marchés s'organiseront jusqu'à devenir hebdomadaires au XVIème siècle.
De nombreux pélerins y feront étape, mais aussi des personnages de marque comme Richelieu et son confesseur le Père Joseph du Tremblay (*), accueillis à plusieurs reprises dans l'Hostellerie (*) dont le porche orné d'un lion sculpté, emblème des armoiries fontevristes, peut encore se voir, à quelques mètres de la façade de l'église.
Le Père Joseph du Tremblay, surnommé l'Eminence grise, se montra très attentif au développement du prieuré de Lencloître réputé alors dans tout le royaume
Seul vestige de la misère et des fléaux du Moyen Age, l'actuel hameau de Malfiance est une ancienne léproserie (mauvaise confiance) qui se transformera au XIVe siècle en repère de malandrins.
Le XVIIe siècle
Le couvent de Lencloître connait une période particulièrement brillante au XVIIe siècle, sous la direction réformatrice d'Antoinette d'Orléans (*) Ayant quitté Fontevrault pour Lencloître, et avant de fonder à Poitiers, la Congrégation des Filles du Calvaire, elle redresse à la fois la domination des abbesses qui s'exerçait trop fortement sur le couvent des hommes, et le fléchissement des qualités monastiques. Elle se voit confirmer par le Pape Paul V dans ses fonctions de coadjutrice, avec le Père Joseph du Temblay qui commence ses instructions et construit un noviciat. Les bâtiments sont remis en état et trente postulants hommes sont admis.
En 1612, les bourgeois de Lencloître lui demandent d'intercéder auprès du Roi Louis XIII pour que se tiennent dans la bourgade quatre foires annuelles. Elles seront fixées par l'édit royal au « premier lundi » de Carême, aux fêtes de la Saint Jean, de Saint Roch, Saint Simon et saint-Jude. En échange, les moniales percevront :
2 deniers sur chaque mouton ou agneau vendu
5 deniers sur chaque banc de boucher
3 deniers sur "tous autres bestiaux qui se vendaient"
C'est seulement à partir de 1780, que la répartition annuelle des foires changera, passant de 4 à 9. C'est au XIXème siècle, qu'elles passeront à 12 et qu'elles se tiendront le premier Lundi de chaque mois.
La Révolution de 1789
La révolution parisienne de 1789 n'épargne pas les campagnes... Un document datant du « 3 prairial de l'an troisième de la République Française une et indivisible » fait état de la « vente de biens nationaux provenant des ci-devant religieuses de Lencloître ».
Une émeute est déclenchée à Lencloître, le 25 mai 1790, quand la population veut arrêter un chargement de blé saisi à Scorbé-Clairvaux à destination de Poitiers. La chapelle de Boussageau est incendiée par les révolutionnaires Jacobins de Chatellerault, du parti de Robespierre. L'église du couvent où se poursuivait un culte semi-public réfractaire, est fermée.
Après la proclamation de la République, le 21 septembre 1792, les moniales du couvent de Lencloître sont définitivement dispersées et doivent renoncer à leur costume. L'une d'elles, Marcelle Aimée de Longueville, accusée de connivence avec les princes en exil, est guillotinée à Paris en mars 1794.
Le XIXe siècle
C'est en 1822 que le bourg de Lencloître est érigé en « commune » par ordonnance du Roi Charles X, après la fusion avec la commune de Boussageau et le détachement d'une partie de la commune de Saint-Genest-d'Ambière.
Peu à peu une petite bourgeoisie appuyant sa richesse sur le commerce et le foncier s'affirme. Sous son influence, la bourgade change d'aspect. La plupart des constructions de la Grand'Rue datent de la seconde moitié du XIXe siècle, notamment l'imposant Hôtel de Ville, dû à l'architecte.....
Tableau des Maires de 1793 à nos jours
JF FOUCTEAU | 1793-1813 |
Pierre DELETANG | 1813-1814 |
Louis POUSSINEAU | 1814-1822 |
Charles DEFOUCHIER | 1822-1825 |
Pierre DELETANG | 1825-1858 |
Alexis MONTAUBIN | 1858-1874 |
François Léon GUELLERIN | 1874-1878 |
Vincent SIMONNEAU | 1874-1893 |
Pierre MARCHAND | 1893-1904 |
Abel VINCENT | 1904-1904 |
Pierre MARCHAND | 1904-1906 |
Godard BLONDEAU | 1906-1907 |
François MESLET | 1907-1908 |
Pierre BRAULT | 1908-1919 |
Etienne CHESNET | 1919-1925 |
René BRAULT | 1925-1947 |
Jean ROUILLARD | 1947-1965 |
André CHAINET | 1965-1974 |
René Marie PIERRE | 1974-1980 |
Suzanne GUIET | 1980-1989 |
Henri COLIN | 1989- |